Lorsque l’on passe d’un régime omnivore ou d’un régime végétarien à un mode de vie végane, le fromage reste souvent le dernier défi à surmonter. Cette transition sera dorénavant vraiment facilitée grâce à une entrepreneuse passionnée et militante végane, Inès Lazzerini de “The Black Cow Shop”.
Maison Marmite l’a rencontrée et Inès nous partage son parcours personnel, sa transition vers le mode de vie vegan, et son engagement dans le milieu animaliste; elle nous emmène également dans les coulisses de sa boutique en ligne, “The Black Cow Shop”, où elle propose une variété de produits végétaliens de haute qualité. De la gestion du stock aux défis de l’entrepreneuriat en ligne, Inès nous offre un aperçu unique de sa vie professionnelle et de sa mission visant à promouvoir des alternatives végétales délicieuses et accessibles. Découvrez ses produits phares, ses conseils pour les futurs entrepreneurs en ligne, et l’impact positif de sa collaboration avec des fromageries traditionnelles. Bienvenue dans l’univers de “The Black Cow Shop”.
Quel a été ton parcours avant d’ouvrir THE BLACK COW SHOP?
Quand l’idée de lancer ma propre entreprise n’était encore qu’un rêve lointain, j’ai fait des études d’ingénieur de gestion à l’université de Namur, et j’en suis aujourd’hui diplômée avec un Master spécialisé en Supply Chain Management, Marketing digital et Finance. J’ai travaillé dans le secteur logistique dans le domaine brassicole quelque temps, mais rien de transcendant. C’est suite à ça que l’idée de créer un projet qui me passionne et qui a vraiment du sens a vu le jour.
En parallèle, cela fait plus de 10 ans que je suis investie dans le milieu animaliste, tant sur le terrain que sur les réseaux sociaux. Je suis devenue végane en 2013, durant mes études, en tombant par hasard sur un article parlant des poules pondeuses, pour un devoir que je devais rendre le lendemain. L’année suivante, j’ai créé un groupe de partage sur les réseaux sociaux. Puis, en 2017, je me suis engagée comme bénévole de terrain dans un refuge pour animaux de ferme, Le Rêve d’Aby.
Pourquoi ce nom?
Ce nom et ce logo ont un côté symbolique. Lors du développement du projet, je venais de rencontrer Edith, une majestueuse vache noire qui est vite devenue très spéciale et chère à mon cœur. Ça m’a paru comme une évidence de la prendre comme symbole! En choisissant ce nom, j’ai voulu lui dédier cette entreprise et avoir symboliquement une part d’elle dans tout ce que j’entreprends.
Au-delà d’Edith, ce nom et ce logo font aussi référence à toutes les autres vaches et animaux dans l’ombre dont la vie est ôtée dans les abattoirs. Les animaux sont la raison d’être de cette entreprise, et c’était évident pour moi de les mettre en avant.
Mais ce nom a aussi un côté militant. Dans l’inconscient collectif, quand on utilise le symbole d’une vache (ou d’un cochon, d’une poule), cela ne renvoie pas à l’animal mais à l’ingrédient qu’il représente. On a l’habitude de voir une vache comme “de la nourriture” et non comme un animal! Or les animaux d’élevage ne sont pas des ingrédients, ce sont des animaux à considérer et choyer au même titre que les chiens et chats.
En choisissant ce nom, j’ai voulu contrer cette image de “bien de consommation” et faire un pied de nez à l’industrie qui les exploite et les considère comme des marchandises.
Pour une fois, il n’est pas question d’utiliser leur image pour faire référence aux produits pour lesquels on les exploite, mais tout simplement pour elles-mêmes, parce que je les aime énormément en tant qu’espèce, individus et parce que je les trouve passionnants et magnifiques!
Et puis, ça m’a semblé logique de symboliser ma fromagerie végétale par une vache, car cette espèce est exploitée à la fois pour sa viande et son lait, et ce sont précisément les 2 principaux produits pour lesquels je propose des alternatives! Alors, étant en plus inspirée par Edith, j’ai trouvé ça beau de lui dédier. C’était un peu comme “La Fromagerie Végane d’Edith”, la fromagerie qui veut sauver toutes les vaches, pas les tuer.
Avant de te lancer dans cette aventure, tu étais déjà activiste vegan. Quel a été ton parcours en matière d’activisme?
Lorsque je suis devenue végane en 2013, il n’y avait pas vraiment d’espace d’échanges “local”, alors j’ai créé le groupe Facebook “Les VÉGANES de WALLONIE” pour rassembler un maximum de personnes de la région sensibles aux animaux, tenter de les sensibiliser à l’exploitation animale et les encourager à changer leurs habitudes en partageant des conseils et du soutien. Pour moi, ça a été une manière d’agir à mon échelle. Ce groupe compte aujourd’hui plus de 5000 membres!
Ensuite, j’ai participé à pas mal de mobilisations un peu partout. Je suis même allée jusqu’en France. Mais ça ne correspondait pas vraiment. Par exemple, sensibiliser les gens dans la rue, ce n’est vraiment pas facile, et ce n’était clairement pas fait pour moi. Pourtant j’avais besoin de faire plus et de me rendre utile, d’agir.
Lors d’une mobilisation devant un abattoir, j’ai rencontré des personnes bénévoles dans un refuge, et ça m’a donné envie de les aider. Ce refuge, c’était aussi celui dans lequel j’avais confié, quelques mois plus tôt, un porcelet secouru avec d’autres membres de mon groupe, “Les VÉGANES de WALLONIE”.
C’est comme ça que j’ai commencé mon aventure de bénévole de terrain dans ce refuge pour animaux de ferme, où je suis toujours aujourd’hui, et où j’ai rencontré Edith: Le Rêve d’Aby!
C’est le type d’activisme dans lequel je me sens dans mon élément. Être sur le terrain, dans l’action, côtoyer les animaux et apprendre à les connaître a totalement changé ma vie!
Ensuite, quelques années plus tard, une fois mon diplôme en poche, j’ai trouvé une nouvelle manière d’en faire plus: mettre à profit tout ce que j’avais appris durant mes études et utiliser ma vie professionnelle pour faire bouger les choses et évoluer les mentalités! C’est comme ça que THE BLACK COW SHOP est né.
Tu es seule aux commandes de THE BLACK COW SHOP. Peux-tu nous expliquer en quoi consiste une journée type?
L’avantage d’être seule aux commandes est qu’il n’y a pas de journée type! Sur une semaine, voici à quoi ça ressemble: Je réceptionne de nouvelles marchandises en matinée, j’encode toutes les informations qui les concernent, ensuite je prépare mes colis à envoyer. J’envoie mes factures, je fais le suivi du transport des colis. Je cherche de nouveaux produits, je contacte de nouveaux producteurs, des professionnels pour me présenter et proposer mes produits, j’organise des dégustations, je gère les réseaux sociaux, etc.
Tu gères donc tout, la sélection des produits, les commandes, les livraisons, les réseaux sociaux, la comptabilité,… Quel est le domaine que tu préfères?
Je dois dire que ce qui me plaît le plus est la gestion du stock, des nouveaux produits. C’est d’ailleurs exactement le domaine dans lequel je me suis spécialisée durant mes études! Comme la plupart de mes produits sont frais et avec une durée de consommation limitée, c’est très compliqué de commander une juste quantité. Car chaque commande implique des frais de livraison sous une certaine quantité, il faut donc commander suffisamment mais pas trop pour ne pas avoir d’invendus! C’est un gros travail de prévision.
Sinon, j’aime aussi beaucoup la gestion des réseaux sociaux, mais ça me demande énormément de créativité que je n’ai pas forcément à la base 😀
Et quel est celui qui te pose souci?
Celui qui me challenge le plus est celui qui me plaît le plus ^^’ La gestion du stock est vraiment le plus compliqué! Pour une petite entreprise comme la mienne, chaque invendu est une perte, et c’est d’autant plus risqué quand certains produits ont une durée de consommation de 1 mois, 2 mois…
Quels sont les avantages et les inconvénients d’un commerce en ligne?
L’avantage est que je n’ai pas le loyer d’un magasin physique à payer et que je ne dois pas être présente de 9H à 18H dans un commerce. Je peux faire autre chose. L’avantage aussi est que je ne suis pas limitée à une seule ville ou un seul quartier, et que tout le monde peut se procurer mes produits! Mais l’inconvénient est qu’en Belgique, on n’aime pas trop les frais de transport, et parfois je dois les prendre à ma charge pour pouvoir faire face à la concurrence d’autres plus grands webshops très connus, et ce n’est pas toujours facile!
As-tu des conseils à donner à ceux qui souhaiteraient ouvrir un commerce en ligne?
Le conseil que je donnerais à quelqu’un qui voudrait lancer un commerce en ligne ou un projet tout court est de ne pas attendre que ce soit parfait avant de se lancer! Même si ça semble parfait, on fera toujours des erreurs et c’est normal. C’est comme ça qu’on apprend! Et surtout, je conseille toujours de passer par un organisme qui aide au développement des entreprises. Il y en a plein en Belgique!
Tes clients actuels sont-ils tous végans?
Non, tous mes clients ne sont pas végans! Il y a aussi beaucoup de personnes intolérantes, des curieux ainsi que des personnes qui veulent végétaliser leur alimentation!
Tu livres depuis peu les fromageries Saint-Octave qui vendent au départ des produits d’origine animale. Penses-tu que ce type de collaboration est positif pour le mouvement vegan?
Oui tout à fait! Mon but est de promouvoir les alternatives végétales et de les rendre accessibles dans un maximum d’endroits partout en Belgique. Je trouve ça génial et indispensable que des fromageries entrent des affinés végétaux dans leur assortiment. D’une part, cela prouve que les alternatives végétales sont de qualité tout aussi comparable à celle du fromage animal (en fait, ils sont faits de la même manière). Et d’autre part, car chaque commerce a sa propre clientèle et que cela ne peut que toucher encore plus de gens!
Quels sont les produits phares de THE BLACK COW SHOP?
Mon produit phare pour le moment est clairement mon style “Gorgonzola”, le “Simply Blue” de la marque Nutty Artisan Food! C’est un producteur avec lequel je collabore en direct et que je distribue en exclusivité en Belgique! Il y a aussi le “Petit Boucan” de TyK Affinage et le “Calabizo”, un chorizo végétal à base de potiron!
Et quel est TON produit favori?
Moi, j’étais trop fan de bleu et je suis d’origine italienne, alors mon produit favori est forcément le “Simply Blue” qui a un goût bluffant de gorgonzola!
Un produit que tu rêves d’avoir dans ton catalogue?
Un produit phare pour chaque saison, mais je n’ai pas encore trouvé 😀
Au niveau pratique, tu livres uniquement en Belgique?
Je livre en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en France, en Allemagne et sur demande partout ailleurs en Europe!
Si je commande aujourd’hui, dans combien de jours recevrais-je mes produits?
En général j’envoie les colis dans les 24-48 heures, et tu les reçois le lendemain ou le surlendemain! Si tu commandes avant le mercredi midi, tu les recevras avant le week-end, sinon j’envoie la semaine suivante. Dans tous les cas, tu as des nouvelles de moi par mail ou par SMS.
Quels produits conseillerais-tu à quelqu’un qui n’a jamais goûté de fromages végétaux? Ton top 3?
Alors, c’est facile!
1 – Simply Blue (style gorgonzola)
2 – Petit Boucan (style brie)
3 – Pebeyec (style bleu x chèvre)
Et un dernier pour la route:
4 – Karmesano (style parmesan)
Merci de tout coeur à Inès et rendez-vous of course sur THE BLACK COW SHOP
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